Question:
Parmi les éléments cliniques et biologiques suivants, quels sont ceux qui peuvent vous faire évoquer une consommation excessive d’alcool ?
hypotension artérielle
troubles du sommeil
hypertriglycéridémie
hypertension artérielle
symptômes anxieux et/ou dépressifs
Réponse:
Concernant le repérage d’un mésusage d’alcool, quelles sont les propositions exactes ?
le questionnaire CAGE / DETA permet de suspecter un mésusage d’alcool
la consommation déclarée d’alcool (CDA) est un outil de repérage validé
le questionnaire CAST est validé pour une consommation excessive d’alcool
l’AUDIT est réservé au tabagisme et est peu fiable pour l’alcool
les dosages de γGT et du VGM sont plus fiables que l’interrogatoire clinique pour le repérage
Sélectionnez la (les) proposition(s) exacte(s) concernant les complications somatiques liées à l’usage d’alcool.
elles ne surviennent qu’en cas de consommation chronique d’alcool
elles ne surviennent qu'en cas de dépendance à l'alcool
il existe un effet seuil en deçà duquel les conséquences somatiques ne peuvent pas survenir (3 unités d'alcool par jour chez l’homme, 2 unités par jour chez la femme)
plus de 100 maladies peuvent être favorisées ou aggravées par la consommation chronique d’alcool
à dose consommée équivalente, les hommes développent plus de complications somatiques que les femmes
Jean-Pierre dit consommer "comme tout le monde". Vous mettez en évidence la consommation quotidienne moyenne suivante : 2 bouteilles de 75 cl de vin à 12°, et 2 verres standards de pastis le soir.
Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
une unité standard d’une boisson d'alcool correspond à 40 mg d’alcool pur
la consommation quotidienne moyenne de Jean-Pierre est d’environ 160 g d’alcool pur
la consommation quotidienne moyenne de Jean-Pierre est d’environ 200 g d’alcool pur
les 2 unités de pastis ne sont pas plus toxiques que 2 unités de vin
à dose consommée équivalente, l’alcoolémie est plus élevée chez la femme que chez l’homme
Durant l'entretien avec Jean-Pierre, certaines réponses évoquent pour vous une dépendance à l’alcool.
Quels sont, parmi les critères suivants, ceux qui permettent de définir une dépendance à l’alcool tels qu'ils sont précisément indiqués dans la CIM-10 ?
l’heure de début de la consommation dans la journée
l’existence d’un désir puissant ou compulsif de boire de l’alcool
la consommation quotidienne moyenne augmente pour obtenir les effets désirés
un usage plus important et sur une durée plus longue que prévue
l’importance du temps consacré à l'alcool
Vous programmez un bilan biologique complémentaire.
Quels sont les marqueurs biologiques qui doivent vous faire penser à une consommation chronique et excessive d’alcool ?
une anémie microcytaire
une macrocytose
une cholestase
une augmentation des taux de γGT
une diminution du pourcentage de la transferrine carboxy-déficiente (CDT)
Les examens complémentaires que vous avez demandés évoquent une stéato-hépatite alcoolique, sans critère de gravité. Vous expliquez à Jean-Pierre qu’il doit modifier sa consommation d’alcool.
Parmi les propositions suivantes concernant la prise en charge de la maladie alcoolique, lesquelles sont exactes ?
une prise en charge institutionnelle est plus efficace qu’une prise en charge ambulatoire
des symptômes de sevrage surviennent chez 90% des malades à l’arrêt brutal de l’alcool
l’existence d’une dépendance sévère à l’alcool contre-indique un sevrage ambulatoire
des antécédents de delirium tremens ne contre-indiquent pas un sevrage ambulatoire
le traitement préventif médicamenteux de première intention du syndrome de sevrage est les benzodiazépines
Jean-Pierre refuse un arrêt complet de sa consommation d’alcool mais souhaite une diminution progressive de celle-ci.
Quelles sont vos propositions de soins ?
vous proposez systématiquement un suivi addictologique régulier
l’entretien motivationnel est une technique de base de votre suivi
vous devez associer une psychothérapie analytique à l’entretien motivationnel, sauf s’il existe une contre-indication spécifique
vous pouvez proposer le nalméfène ou le baclofène comme traitement d’aide à la diminution de la consommation d’alcool
vous prescrivez du disulfirame pour aider à diminuer la consommation d’alcool
Malgré un traitement ambulatoire bien conduit, Jean-Pierre ne parvient pas à diminuer sa consommation d’alcool. Vous lui proposez donc un sevrage alcoolique.
Parmi les propositions suivantes concernant le sevrage alcoolique, quelles sont celles qui sont exactes ?
un sevrage peut se faire en ambulatoire ou en institutionnel
compte tenu de l’échec de la prise en charge ambulatoire chez ce patient, vous proposerez plutôt un sevrage institutionnel
les neuroleptiques sont importants pour éviter un syndrome de sevrage
Les benzodiazépines sont importantes pour éviter un syndrome de sevrage
la vitaminothérapie est importante pour éviter les signes de delirium tremens
Parmi les symptômes suivant, lesquels évoquent des signes de sevrage à l’alcool ?
tremblements
nausées, vomissements
diarrhées
crises comitiales partielles
En plus de sa consommation d’alcool, Jean-Pierre fume 15 à 20 cigarettes par jour depuis l’âge de 18 ans.
Quelles pathologies pourraient être provoquées ou aggravées par cette consommation de tabac? Indiquez la ou les réponse(s) exacte(s) :
les troubles du sommeil
l’anxiété
l’hypertension artérielle
la dyslipidémie
le cancer du pancréas
Jean Pierre souhaite interrompre sa consommation de tabac. Vous pouvez lui faire plusieurs propositions thérapeutiques.
Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont exactes ?
le test de Fagerström aide à déterminer la posologie des substituts nicotiniques
le CO testeur est une aide pour le suivi du sevrage tabagique
la cigarette électronique peut aider à diminuer la consommation de tabac
un double sevrage alcool-tabac peut compromettre le maintien de l’abstinence à l’alcool
chez un sujet dépressif, l’arrêt de l’alcool peut améliorer cette dépression tandis que l’arrêt du tabac peut l’aggraver
Jean-Pierre prend du zolpidem (Stilnox®) à une posologie variable : 2 comprimés le soir tous les jours et 1 à 2 comprimés dans la journée à la demande.
Quelles sont les propositions exactes concernant ce médicament ?
le zolpidem est un hypnotique apparenté aux benzodiazépines
c’est un agoniste GABAergique A
son effet thérapeutique est aussi lié à l’inhibition de la recapture de la sérotonine
il peut avoir des effets amnésiants
il peut être utilisé comme médicament anti-dépresseur
Indiquez les items exacts concernant les médicaments hypnotiques comme le zolpidem :
il ne doit être utilisé que comme hypnotique, c’est à dire pour favoriser l’endormissement
l’existence de prises dans la journée évoque un mésusage
il est contre-indiqué en cas d’insuffisance respiratoire sévère ou de syndrome d'apnées du sommeil
il est formellement contre-indiquée en cas d'insuffisance hépatique modérée
la durée de sa prescription est limitée à 12 semaines
Quelles sont les propositions exactes concernant le zolpidem ?
le risque de dépendance aux benzodiazépines est augmenté chez Jean-Pierre
les benzodiazépines protègent du risque suicidaire
leur interruption brutale peut se compliquer d’hallucinations visuelles
une benzodiazépine à demi-vie courte peut être arrêtée brutalement
l’arrêt du zolpidem peut se faire par l’utilisation transitoire d’une benzodiazépine à demi-vie longue